Nous entendons de plus en plus fréquemment parler de « charge mentale ». Mais ce concept est encore flou pour beaucoup d’entre nous. Pourtant, la charge mentale nous concerne tous, plus ou moins selon les situations. Le terme est souvent évoqué pour parler de la charge mentale des femmes. Mais qu’est-ce que la charge mentale ? Ne concerne-t-elle réellement que les femmes ? Et que faire de cette charge mentale ? Zoom dans cet article.
Définition de la charge mentale
La charge mentale a été définie par la chercheuse Nicole Brais, de l’Université Laval au Québec. Selon elle, « La charge mentale est un travail de gestion, d’organisation et de planification qui est à la fois intangible, incontournable et constant, et qui a pour objectif la satisfaction des besoins de chacun et la bonne marche du foyer. » Si l’on résume, la charge mentale désigne la foule de petites choses que l’on a en tête au quotidien et qui permettent à la maisonnée de tourner comme une horloge. À priori, aucune histoire de sexe dans ce concept. Alors pourquoi parle-t-on de la « charge mentale des femmes » ?
La charge mentale est-elle uniquement féminine ?
Planifier les repas de la semaine, faire les courses, prendre rendez-vous chez le pédiatre pour le petit dernier, inscrire le second au centre de loisirs pour les prochains mercredis, penser à rhabiller la plus grande, préparer la tenue de danse ou de foot, sans oublier de demander à quitter plus tôt le travail pour assister à la prochaine réunion de parents d’élèves. Voilà un exemple des petites choses de tous les jours, qui, cumulées les unes aux autres, constituent la fameuse charge mentale. La charge mentale ne concerne pas les tâches ménagères, mais force est de constater qu’elle repose encore principalement sur les femmes. L’organisation de la vie familiale leur revient souvent, et avec elle la cohorte de tâches parentales comme celles que nous venons de citer.
Alors sans être exclusivement féminine, la charge mentale concerne principalement les femmes. Ce phénomène s’explique avec l’émancipation des femmes. Auparavant femmes et mères au foyer, les tâches ménagères et les tâches dites « familiales », liées à l’organisation du foyer, leur incombaient. Si les tâches ménagères sont de plus en plus partagées, les femmes continuent en majorité à s’acquitter des tâches familiales qui constituent leur charge mentale.
Comment diminuer sa charge mentale ?
Si elle est trop importante, la charge mentale peut être épuisante et mener à la surcharge mentale, antichambre du burn-out ou de la dépression. Bien évidemment, n’allez pas croire que la surcharge mentale est systématiquement de la faute des autres. Les comportements perfectionnistes, anxieux ou maternants sont eux aussi source de surcharge mentale. Diminuer sa charge mentale demande donc un travail sur soi autant que sur les autres. Plusieurs astuces peuvent vous aider à diminuer votre charge mentale.
Allégez votre esprit
Notez ce qu’il n’est pas utile de retenir :
- Faites une liste de courses ;
- Consignez les rendez-vous sur votre agenda ;
- Programmez des alarmes pour ne pas oublier vos rendez-vous sans être obligée d’y penser constamment ;
- Faites des to-do list et barrez au fur et à mesure ; vous verrez, c’est très satisfaisant.
Libérez de l’espace dans votre tête.
Cessez de vous croire indispensable
Être indispensable pour les siens est très gratifiant, mais c’est aussi très fatigant. Wonder Woman est un personnage fictif et la perfection n’existe pas. En plus, une fois épuisée, on reproche souvent aux autres de ne pas nous avoir aidée, et parfois avec amertume ou agressivité. En déléguant la gestion de certaines tâches dès le départ, en demandant aimablement que telle ou telle chose soit faite, vous libérez du temps pour vous et déchargez votre mental. Ce n’est pas être égoïste que de prendre soin de soi.
La charge mentale est souvent liée au besoin de tout contrôler. La forme la plus courante est celle que nous venons d’évoquer. Cependant, la charge mentale, puis la surcharge, peuvent concerner la sphère professionnelle, avec les résultats que l’on connaît, tels que le burn-out. Alors même si elle n’est ni une maladie ni un syndrome, la charge mentale doit être considérée avec le plus grand sérieux. Dès que la quantité d’informations à gérer et à traiter vous semble trop importante, pensez à « soigner » votre charge mentale. Noter, déléguer et prendre du temps pour soi, voilà le secret.
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